Accepter de lâcher prise pour trouver du temps pour soi

Dans un article précédent, je donnais quelques astuces pour trouver du temps pour soi lorsqu’on en manque. Dans ce nouvel article, j’aimerai aborder un sujet un peu délicat que je connais également bien, car je l’ai pratiqué, et qui est lié au fait d’oser prendre du temps pour soi.

Je m’excuse par avance pour les femmes célibataires, car dans ces deux articles sur le temps j’ai pris l’exemple d’une famille. Rassurez-vous, je ne vous oublie pas ! D’autres articles vous seront réservés, mais si vous voulez que je parle de sujets spécifiques, n’hésitez pas à m’en faire part.

Je laisse mon conjoint(e) m’aider

Peut-être vous dites-vous que vous n’attendez qu’une chose : que votre conjoint(e) vous aide. S’il/elle vous aidait, vous seriez au paradis !

En êtes-vous sûre ?

J’ai rencontré un grand nombre de femmes croulant sous les tâches ménagères. Elles sont épuisées, fatiguées, et n’en peuvent plus. Mais ces femmes ne peuvent pas non plus lâcher prise et se faire aider. Ou alors, elles veulent que ce soit fait exactement comme elles le désirent (et je sais de quoi je parle !).

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Vous n’êtes pas toute seule ! Acceptez de l’aide

Votre partenaire ne fait pas les choses comme vous le souhaiteriez ? C’est normal, il/elle n’est pas vous, et personne ne pourra jamais faire ce que vous faites de la même façon que vous. Mais il/elle peut s’en rapprocher… si vous le/la laissez accéder.

Il peut être difficile de lâcher prise, car parfois, derrière cette perfection, se cache l’envie d’être aimée. On peut aussi croire que personne ne peut faire aussi bien que nous. Parfois, nous voulons contrôler notre environnement, notre vie, et nous avons un mal fou à déléguer, même pour des tâches quotidiennes.

Vous accrochez-vous à vos victoires ? La pile de linge propre et impeccablement repassée… pour quelques heures seulement. Une maison nickel et rutilante… le temps que tout le monde rentre pour la fin de la journée…

Dépensez-vous une énergie folle pour une victoire qui vous apportera satisfaction quelques heures ?

Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous sentez, je pense, le sentiment de fierté et de devoir accompli que cela procure. Même s’il est court, il est agréable à ressentir. Et c’est souvent pour le retrouver que nous recommençons chaque jour à donner trop d’énergie, au risque de tomber d’épuisement.

Je suis fière de moi et je lâche prise

Être fière de soi et du travail accompli est important. Vous vous êtes couchée à minuit, mais tout votre linge est repassé et plié. C’est important de vous congratuler, mais posez-vous ces questions :

  • Cela en vaut-il vraiment la peine ?
  • Est-ce que si j’avais lâche sur mon envie d’être parfaite, j’aurais une mauvaise mère ou une mauvaise femme ?
  • Aurais-je démérité si j’en avais fait un peu moins, et si j’avais passé la soirée avec mon conjoint(e) et mes enfants, lire ou regarder un film ?
  • Serais-je une mauvaise mère, une mauvaise fille, une mauvaise femme si je ne faisais pas toutes les tâches que j’ai prévues aujourd’hui ?

Vous rendez-vous compte que vous êtes dans une sorte d’esclavage, et qu’au final cela n’a aucun sens ? Si oui, vous êtes sur la voie de la libération.

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La prise de conscience : l’envol vers vous-même

S’apercevoir que l’on est esclave de nous-même peut être culpabilisant et angoissant. C’est normal. C’est terrifiant de devoir lâcher prise et de se sentir contrainte à fonctionner différemment. Voir que l’on ne peut pas contrôler sa vie et son environnement à 100% peut générer crainte et stress.

C’est ce que me dit mon mari quand je retombe dans ma maniaquerie : « Mais tu n’arriveras pas à tout contrôler de toutes façons ! ».

Et c’est vrai, on ne peut pas tout contrôler. Il est difficile de lâcher prise, mais l’expérience m’a montré que la vie est tellement plus douce et plus simple quand on lâche… même si le linge n’est pas repassé comme je le voudrais.

La fidélité familiale

Peut-être agissez-vous ainsi par fidélité familiale : parce que votre mère ou votre grand-mère était une maniaque du ménage, par exemple. Une amie me disait que, pour faire comme sa mère, elle faisait les lits au carré tous les jours et passait l’aspirateur dans la maison quotidiennement. Comme si elle n’avait pas le choix de fonctionner autrement.

La fidélité familiale peut être le signe d’avoir envie d’être aimée et reconnue. Parfois, la perfection est un moyen d’avoir une place dans la famille.

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Derrière la perfection : l’envie d’être intégrée dans la famille

Il arrive aussi que certaines personnes prennent le contrepied de cela et vont dans l’excès inverse, pour la même raison.

Ne pas faire plus qu’il en faut

Il est difficile pour les perfectionnistes de ne pas en faire trop. Même dans un cadre professionnel, il y a un risque d’excès :

  • Faire des heures supplémentaires pour compenser le travail que les autres n’ont pas fait et qu’ils auraient du faire ;
  • Faire des heures supplémentaires pour que l’entreprise tourne, même s’il y a un manque de moyens matériels (faire le ménage dans le bureau, car le patron ne veut pas embaucher une femme de ménage, par exemple) ;
  • Etre surchargée de travail et arriver à tout faire. Résultat : on vous donne encore plus de travail et vous mettez les bouchées doubles pour tout boucler, jusqu’à épuisement, car la charge de travail est trop importante ;
  • Faire de nombreuses heures supplémentaires pas forcément payées pour que l’entreprise tourne et que le travail soit bien fait. Rendez-vous compte que l’employeur n’a aucune raison que cela change, car le travail est fait gratuitement.

Devenir un tyran

En étant perfectionniste et en demandant aux autres de faire comme on veut que cela soit, c’est-à-dire parfait, on tyrannise ses interlocuteurs. On entre alors dans le triangle infernal, un système duquel il est difficile de sortir.

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Si vous êtes ultra compétente, faites attention de ne pas plus que votre part

En devant dure avec vous et avec les autres, ces derniers ne peuvent que vous rendre la pareille. Votre environnement va se durcir et vos conditions de travail seront plus difficiles. Vous serez insatisfaite, et vous serez de plus en plus fatiguée émotionnellement et physiquement.

Je ne suis pas en train de vous dire de bâcler votre travail et d’attendre sans rien faire que la journée se passe. Au contraire, il est important de faire au mieux. Simplement, il ne faut pas trop en faire, et aller bien au-delà ce qui nous est demandé.

J’espère que votre article vous aura éclairé sur le sujet.

Dites-moi ce que vous en avez pensé, et laissez-moi vos commentaires et expériences dans l’espace ci-dessous. J’aurais plaisir à vous lire.

À tout de suite.

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

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