Le triangle infernal : un moyen de communication utilisé par le plus grand nombre de gens et ce de manière automatique.
Les relations humaines sont un challenge à part entière. Et que nous le voulions où non, nous sommes tous et toutes concernés. Les relations peuvent être très agréables et nous nourrir, où à l’inverse être plus ou moins dysfonctionnelles ce qui est le cas dans le triangle infernal.
Le triangle infernal
Ce concept relationnel que tous les thérapeutes (ou presque) connaissent, est issu de l’analyse transactionnelle. La programmation neurolinguistique (P.N.L) en parle également. Il est très souvent à la base des relations humaines. Malheureusement, une fois embarqué dans ce triangle « infernal », il est difficile d’en sortir.
C’ est un mode de fonctionnement très courant, pour ne pas dire celui de tout le monde. Seul le fait d’en prendre conscience et la mise en place de nouvelles attitudes et de nouveaux choix peuvent créer une réalité différente. Donc, si en lisant cet article vous commencez à vous sentir mal à l’aise, rassurez-vous et soyez douce envers vous-même. Vous n’êtes pas la seule personne concernée. C’est quasiment un passage obligé. Moi-même je l’ai utilisé des années et j’en suis sortie (quoi que parfois je pourrais y retomber… pour ne pas dire que j’y retombe parfois mais pour un cours laps de temps). Et rassurez-vous, Merveilleusement Imparfaite est là pour vous donner tous les conseils utiles et efficaces pour changer cela.
Les trois pôles du triangle infernal
Le sauveur
Le sauveur a envie de sauver les autres, de les aider. Il se sent utile et valorisé plus ou moins consciemment de cette façon. Les sauveurs peuvent parfois se « précipiter » sur les autres pour les aider, même si ceux-ci ne leur ont rien demandé. Ils se considèrent consciemment mais le plus souvent inconsciemment « supérieurs » à la victime et se placent « au dessus d’elle ». De ce fait, ils infantilisent plus ou moins leur interlocuteur. La difficulté est que si vous avez de l’empathie, de la bienveillance et que vous aimez prendre soin de l’autre, vous pouvez basculer, sans vous en rendre compte et en toute bonne fois dans le rôle du sauveur.
La victime
La victime réclame souvent de l’aide, se plaint, n’y arrive pas seule la plupart du temps. Elle a besoin que quelqu’un la prenne en charge, adore (consciemment ou inconsciemment ) qu’on s’occupe d’elle. Elle énumère souvent tous les problèmes divers dont elle est accablée et qui n’en finissent jamais, du moins en apparence. Elle peut aussi ne pas avoir d’avis personnel et laisser les autres décider pour elle. Ce qui active encore plus le mode sauveur chez son interlocuteur.
Le bourreau
Le bourreau est agressif, critique, est mal aimable, pénible à vivre. Il tyrannise son entourage par ses paroles et ses actions.
Vous connaissez certainement ces trois types de personnes et peut être vous reconnaissez- vous dans une de ces catégories ?
D’où vient le nom triangle infernal ?
Le triangle infernal est appelé ainsi parce qu’une fois que vous êtes « dedans », vous passez obligatoirement de l’un à l’autre des trois pôles, même sans vous en apercevoir. Bien sûr, certaines personnes sont plus dans le sauveur, d’autres dans la victime… mais quelque soit la place où vous êtes, vous circulez obligatoirement dans ce triangle et devenez à un moment l’un des trois pôles. Il ne peut pas en être autrement.
Le triangle infernal est un jeu de chaises musicales. Dès que vous y êtes, vous ne pouvez pas faire autrement que de circuler d’un pôle à l’autre. Il ne peut pas en être autrement.
Je vous donne un exemple concret : une femme et son mari alcoolique.
Celui-ci entre ivre régulièrement, se néglige, est désagréable avec son entourage et surtout envers sa femme, qui pourtant prend soin de lui tous les jours avec attention. Cela force l’admiration de leur voisinage, qui a tendance à blâmer le mari.
J’imagine que vous connaissez toutes ce genre de famille, car il y en a partout.
Vous pouvez constater que le triangle infernal est complètement actif dans ce genre de situation.
Le mari dans le rôle :
- du bourreau ;
- de la victime (« si je bois c’est parce que ma femme, mon travail, l’argent… ne vont pas comme je veux et ce n’est pas de ma faute… ») ;
- du sauveur, car grâce à lui, sa femme a une identité : elle est la sainte femme qui supporte son mari alcoolique.
La femme dans le rôle principal :
- du sauveur (« Heureusement que je suis là car sinon il ne pourrait pas s’en sortir ! Je lui fais à manger, le bichonne, m’assure qu’il va au mieux… ») ;
- de la victime (« J’ai tant de soucis avec mon mari ! » « Il a fait ceci ou cela et ma vie avec lui est très difficile ! » Et le voisinage de dire : « La pauvre, comment fait-elle ? Elle a tant de courage ! ») ;
- et du bourreau (car souvent elle essaye de manipuler son mari par tous les moyens pour qu’il fasse ce dont elle a envie. Après tout ce qu’elle fait pour lui, c’est un minimum de sa part).
Le syndrome des chaises musicales
Lorsque deux personnes sont dans un triangle infernal, chacune passe d’un état à l’autre en permanence. Si l’un est sauveur : l’autre est soit victime, soit bourreau. Si l’autre est bourreau : son interlocuteur est victime. Quand l’un des deux est victime, l’autre peut devenir sauveur. Et ainsi de suite.
Les rôles changent continuellement et chacun y trouve son compte. En fait, les personnes aiment être dans leurs rôles favoris, car cela leur donne une identité. Cela leur permet d’exister aux yeux de tous. Bien entendu, tout cela se fait inconsciemment. Les personnes prises dans un triangle infernal n’en ont pas conscience. Seul leur entourage constate un dysfonctionnement.
Triangle infernal : le prix à payer peut être élevé
Le prix à payer peut être élevé au final, mais tant que le tout est à peu près équilibré, cela peut continuer des années. Il est difficile de sortir d’un triangle infernal !
C’est pourquoi, si vous avez ce genre de relations dans votre entourage, vous pouvez parfois être effarée des situations que les gens vivent et dont ils n’arrivent pas à sortir.
Comme les rôles changent, cela peut générer du stress et de l’angoisse, mais aussi du bien être. Car si vous êtes un sauveur, vous vous sentez très valorisé de pouvoir pratiquer votre art (et je sais de quoi je parle, j’ai été une pro du sauvetage… et en plus j’ai été infirmière !).
Heureusement, il y a des possibilités d’arrêter le mouvement infernal. Dans cet article, je vous dis comment on peut en sortir.
En attendant, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires sur cet article dans l’espace prévu à cet effet.
La vidéo de cet article pourrait aussi vous éclairer et vous donner des pistes précises.
RAPPEL : Surtout, si vous vous reconnaissez dans l’un ou l’autre des « portraits » ou dans les trois, gardez la bienveillance envers vous-même. Ne devenez pas votre propre bourreau en vous critiquant et vous fustigeant. Car si vous aviez pu faire autrement, vous auriez fait autrement. Donc comme toujours,tout est merveilleusement imparfait et c’est parfait.
Dites -moi ci-dessous ce que cet article vous a inspiré. Vous a-t-il aidé ? Vous êtes-vous reconnu(e) dans un des pôles du triangle ? Si oui, comment l’avez-vous vécu ?
Besoin d’aide ou d’accompagnement pour sortir de cela ? Je suis peut être la bonne personne pour vous accompagner.
Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :