Stop à la souffrance morale

Vaste sujet que la souffrance morale. Je suis sure que vous la connaissez, même s’il est vrai que vous ne pouvez pas l’aborder comme la souffrance physique. À priori, on pourrait penser que la souffrance physique est la pire, mais ce n’est pas certain. D’autant que cette souffrance morale est personnelle, difficilement quantifiable et mesurable et chacun réagit différemment en fonction de divers critères tels ses blessures, ses croyances, son histoire.

C’est également un sujet que je connais bien. J’ai eu envie de partager mes réflexions sur ce sujet afin que peut être cela puisse vous donne des clés et des aides pour une compréhension, un accès différent, un éclairage nouveau. Car dans le cadre de la souffrance morale, parfois un simple point de vue différent de celui que nous avions l’habitude d’avoir permet d’ouvrir des nouvelles portes et d’alléger la souffrance

Je ne veux plus ressentir cette souffrance morale

Le plus souvent, dans le cadre d’une souffrance morale comme physique d’ailleurs, on voudrait vivre autre chose que ce que l’on vit. On voudrait que cela soit autrement. On ne sait pas trop quoi parfois mais en tous cas, on voudrait vivre autre chose, immédiatement.

Résultat, Nous résistons à ce qui est. Soit en

  • Fuyant
  • En se contractant
  • En luttant
  • En étant dans le déni.

Parfois pour échapper à la souffrance morale nous restons dans le déni en prétendant que notre vie est un conte de fée alors qu’en fait, nous souffrons énormément.

On se bat avec la réalité. Et selon mon expérience c’est plus souffrant que la souffrance elle-même. Je l’ai constaté plusieurs fois (à chaque fois même).

Je vous donne deux exemples :

Annie est très triste, très en colère et en grande souffrance parce qu’elle n’est pas heureuse en ménage. Elle voudrait que son mari soit plus tendre, plus communicant, plus respectueux, plus aimant, plus à l’écoute. Elle espère toujours qu’il changera et a essayé plusieurs techniques pour cela. Sans succès. Car en réalité, et Annie a eu beaucoup de mal à l’admettre : il lui parle mal, ne prend pas soin d’elle et n’est pas à son écoute. Il est très égoïste et ne pense qu’à lui.

Nadia elle, travaille dans une entreprise qu’elle n’aime pas. Elle critique en permanence tout ce qui s’y passe : le travail, les conditions de travail, les collègues, les locaux… mais ne fait rien pour changer cela. Elle voudrait un cadre professionnel plus épanouissant, des collègues sympas, une reconnaissance plus importante de la part de ses chefs. Cependant, elle ne met rien en place pour changer ce qui ne lui convient pas. Chaque soir de la semaine elle déclare à son entourage en soupirant : « Pff, demain je vais au boulot ! » Et tous les jours, jour après jour, c’est le même recommencement.

La réalité est la réalité. Et plus vous vous battez avec cela, plus vous souffrez. Il ne peut pas en être autrement.

Je souffre moralement au travail

Dans l’exemple de Nadia, son travail a des avantages et des inconvénients. Comme toute situation. A priori il y a plus de mauvais cotés que d’avantages. Comment faire pour qu’elle change cela ? Le problème de Nadia est qu’elle se place en victime. Elle subit ce qu’elle vit alors qu’elle pourrait créer autre chose. Elle attend que l’extérieur change pour son bien. Malheureusement, il est possible que ce ne soit jamais le cas. Alors, comment peut-elle faire ? Doit-elle subir ce qui ne lui plait pas de longues années encore.

Pas du tout. Si Nadia revient à ses besoins, elle peut constater et faire un bilan :

« Ce travail n’est pas mon travail idéal, c’est certain. Il y a ça et ça qui dysfonctionnent. Maintenant la question à me poser est : qu’est ce que moi, Nadia, je peux transformer immédiatement pour que ce soit mieux pour moi ? ».

Le fait de se poser cette question peut lui donner des idées. Par exemple :

  • Trouver un nouveau travail qui lui correspondrait le mieux
  • Changer sa façon d’être et se créer de nouvelles conditions de travail. Cela n’a pas besoin de grandes transformations mais peut être aussi simple que :
  • d’arriver le sourire aux lèvres pour changer l’ambiance,
  • critiquer moins, voire plus du tout,
  • réaménager son bureau pour qu’il soit plus agréable.

Je souffre moralement dans ma relation de couple

De même, Annie souffre de sa relation de couple. Elle voudrait que ce soit autrement, malheureusement ce n’est pas le cas. Doit –elle subir jusqu’à ce que la mort les sépare elle et son conjoint ? Doit-elle divorcer ? N’y a-t-il pas d’autres solutions possibles dans un cas comme celui-là ?

Elle a essayé de changer son conjoint, sans succès (en fait, cela ne marche pas. Moi aussi j’ai essayé, longtemps, sans résultat).

La réalité est que son couple n’est pas comme elle le souhaiterait en cet instant. Il y a plus de mauvais cotés que d’avantages à vivre cette relation. D’autant qu’actuellement le caractère de son mari est très difficile à supporter au quotidien.

La voie du milieu

Comment pouvez-vous faire lorsque vous vous débattez dans des situations dont vous ne voulez pas et qui ne vous conviennent pas ? N’y a-t-il pas un juste milieu à trouver entre tout quitter ou rester et souffrir au quotidien ?

Et s’il y avait quelque chose à créer entre ces deux possibilités ? Une troisième voie qui vous permettrait de reprendre votre pouvoir personnel, votre responsabilité, votre vie en main ? Elle existe, je l’ai testée avec succès plusieurs fois. Je l’appelle la voie du milieu.

Mais pour y accéder vous devez prendre conscience que la réalité est la réalité et ne plus vous battre avec (je sais, cela à l’air facile à lire comme cela mais pas si évident que cela à mettre en place, la rebelle que je suis en sais quelque chose. Mais bon, rien que le fait d’essayer vous mettra déjà dans cette voie du milieu).

Ne pas se battre avec la réalité permet de sortir de l’épreuve

Cela consiste à faire un bilan lucide sur ce que vous vivez. Regardez les cotés positifs et les cotés négatifs de votre situation. Notez aussi votre fonctionnement, vos émotions et comment vous agissez envers votre entourage. Il n’est pas question de vous fustigez ni de vous critiquez, mais d’être consciente.

« Ok, mon mari me parle mal et c’est tous les jours un peu plus difficile de vivre avec lui mais pour l’instant, je ne peux pas le quitter. C’est vrai que j’essaye encore d’être gentille avec lui mais au final cela ne change pas grand-chose. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir. »

« Ok, mon travail ne me plait pas et a des inconvénients mais grâce à lui, j’ai un salaire et une relative sécurité financière. Pour l’instant, je n’ai pas envie de changer de travail, je n’ai pas d’énergie à consacrer à cela. »


Prenez le temps de faire un bilan complet d’une situation qui ne vous convient pas

Surtout, une fois votre bilan fait, n’en rajoutez pas et n’en profitez pas pour vous maltraiter en disant quelque chose comme :

« Je devrais avoir le courage de quitter cette situation. Ce n’est pas possible de ne pas décoincer alors que ce serait mieux pour moi. Je suis vraiment nulle ! »

La réalité est que pour l’instant vous ne pouvez pas. Cela ne veut pas dire que vous ne pourrez jamais mais pas en ce moment. Cela ne fait pas de vous une mauvaise personne, ni une personne faible. Vous êtes simplement une femme qui vivez ce que vous êtes en train de vivre. Même si cela ne vous convient pas.

Devenir la créatrice de sa vie

Ce n’est pas parce que ce que vous vivez ne vous convient pas, que vous ne pouvez pas agir. Au contraire. Vous avez la capacité de changer votre monde là où vous êtes.

La chose que vous devez conscientiser est que vous êtes la créatrice, même si vous l’avez oublié et même si vos créations actuelles ne vous conviennent pas totalement voire pas du tout.

La solution : revenez-à vous-même. Constatez que vous avez peut être un comportement de victime et que vous subissez une partie ou toute la situation.

Accueillir ce qui est, et soi avec

Accueillez ce qui est présent et laissez-vous vivre les émotions que vous avez peut être refoulées et qui n’attendent que votre autorisation pour se libérer.

Peut-être ressentez vous de la colère, de la tristesse, du chagrin, de l’amertume… Prenez le temps de vous laisser vivre et traverser tout cela. Cela prendra le temps qu’il faudra. Peut être aurez-vous besoin d’y revenir plusieurs fois.

En faisant cela vous guérissez en vous des plaies profondes qui datent peut être depuis longtemps. Laissez-vous pleurer, vous plaindre, geindre… Accompagnez-vous dans cette période avec bienveillance. N’ayez pas peur de descendre dans votre corps et d’observer ce qui est présent.

Souvent, en cas de douleur, la première envie est de fuir et de retourner dans les pensées par exemple, pour ne pas ressentir. Constatez si vous faites cela. Et laissez descendre votre regard à nouveau à l’intérieur de vous. Je vous promets que la fuite est plus douloureuse que la confrontation avec la douleur. En restant bien présente à vous, vous permettez une libération rapide de vieilles émotions et de vieux programmes stockées depuis longtemps.

Pour ce faire, restez en observation. Regardez le témoin en vous qui observe ce qui se passe et restez focalisée dessus. Vous verrez peut être votre corps s’agiter, vos pensées tourbillonner et vos émotions remonter. Restez focalisée sur le témoin et si votre attention se disperse, orientez à nouveau doucement votre regard vers lui.

Puis, une fois que vous vous êtes laissé vivre cela, retournez à l’intérieur de vous. Regardez ce que vous pouvez mettre en place là tout de suite pour changer quelque chose dans le domaine de votre vie qui vous pose problème.

Comment procéder pour changer ma vie immédiatement

Partez de là où vous êtes.

Annie pourrait faire la liste de ce qu’elle reproche à son conjoint : « Il m’ignore, me parle mal, ne prends pas soin de moi, il est très égoïste et ne pense qu’à lui »

Puis, ensuite utiliser la théorie du miroir en inversant la formulation.

Cela va donner : « Je m’ignore, je me parle mal, je ne prends pas soin de moi, je suis très égoïste et je ne pense qu’à moi ».

Trouvez ensuite sans quel domaine de votre vie :

  • Vous vous ignorez (« Je ne prends même plus le temps d’aller chez le coiffeur et je me moque de mon apparence physique »).
  • Vous vous parlez mal (« quand je vois tous ces bourrelets dans la glace, je me traite de grosse moche et j’en veux à mon corps ! »)
  • Ne prenez pas soin de vous (« je continue à aller voir telle personne qui passe son temps à me critiquer. Et je reste au lieu de partir et je ressorts complètement à plat de cette visite »).
  • Vous êtes très égoïste et ne pensez qu’à vous (« En fait, lorsque je veux que mon mari me parle mieux, je dis que c’est mieux pour notre couple, mais en réalité, je suis morte de peur à l’idée de vivre seule. Du coup je le manipule un peu sans en avoir l’air »).

Ensuite : donnez-vous immédiatement ce que votre conjoint où vos collègues de travail ne vous donnent pas. Soyez la merveilleuse collègue de travail que vous voudriez être pour vous, et devenez votre conjoint idéal. Donnez-vous tout ce dont vous avez besoin. Partez de la liste que vous avez obtenue plus tôt en inversant votre formulation. Faites cela le plus souvent possible, dans l’idéal jusqu’à ce que vous réussissiez à le faire en permanence.

Ne me croyez pas sur parole, testez-le et vous verrez les résultats extraordinaires que cela aura dans votre vie.

Un boudha et un espace zen pour diminuer la souffrance morale.

Devenez la personne qui va vous choyer

Augmenter la confiance en moi et ma joie

En augmentant votre confiance en vous et en n’attendant plus que l’extérieur change pour que vous vous sentir bien, vous serez plus heureuse, plus joyeuse. Plus besoin de validation de l’extérieur pour exister et créer la vie qui vous convient.

Et paradoxalement, mieux vous serez, plus l’extérieur s’en fera le miroir. Et vous verrez des changements concrets dans votre vie. Votre mari prendra soin de vous, vos collègues de travail deviendront bienveillantes (et même si ce n’est pas autant que vous le voudriez, cela ne vous affectera pas plus que cela). Et si cela ne change pas suffisamment pour convenir à la nouvelle personne que vous êtes devenue, un nouveau travail se présentera ou votre relation de couple changera. Il ne peut pas en être autrement. Dans tous les cas, vous pourrez vous appuyez sur vous et vous saurez comment agir pour le meilleur pour vous.

Voila chère Merveilleuse personne une de mes façons d’aborder la souffrance morale. N’hésitez pas à la tester car elle donne d’excellents résultats. Dans un prochain article j’aborderais les avantages cachés que nous pouvons avoir à garder une situation qui nous déplait. N’hésitez pas à laisser vos questions et vos commentaires dans l’espace ci-dessous.

Vous pensez que vous avez besoin d’un accompagnement personnalisé pour sortir de la souffrance morale, n’hésitez pas à me contacter. Je peux suis peut-être la bonne personne pour vous accompagner.

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

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