Se rendre compte de sa valeur

Dans la société occidentale actuelle, la valeur que l’on nous donne dépend le plus souvent de l’argent que nous gagnons. Or, en ce qui me concerne, j’ai passé beaucoup de temps à m’occuper de ma famille, de mes enfants, et cela n’a jamais été payé, et n’a même pas de statut. En France, il se dit souvent implicitement qu’une personne qui s’occupe de sa famille « ne fait rien ».

Or, s’occuper de sa famille ce n’est pas rien.

S’occuper de l’éducation d’enfants n’est pas anodin. Soutenir son partenaire lorsque l’on en a un demande écoute et présence. Faire en sorte que le foyer soit agréable pour tout monde, qu’il soit un lieu de ressourcement, de paix, d’amour, de joie et de vie n’est pas un objectif que l’on atteint immédiatement. Cela demande de l’énergie, de l’attention ainsi que de la présence à soi et aux autres. Il faut y mettre de l’énergie quotidiennement, refaire encore et encore des tâches qui ne sont pas toujours gratifiantes, mais qui sont nécessaires, car le confort de notre famille en dépend.

La valeur sociale

Seule la valeur sociale est reconnue. Cette valeur sociale, selon Steve Pavlina, est liée à l’argent que l’on gagne en échange de ce que l’on fait. Plus la valeur sociale de ce que l’on fait est forte, plus on gagne de l’argent. C’est pourquoi les footballeurs professionnels gagnent énormément d’argent, alors que les médecins et les enseignants sont peu payés par rapport à leurs années d’études et à leurs responsabilités.

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Un footballeur professionnel est en général très bien payé

Il est d’ailleurs intéressant de noter que, plus vous faites un métier de service qui apporte une aide aux autres, plus votre travail risque d’avoir peu de valeur sociale. J’avais déjà remarqué cela en tant qu’infirmière, et j’avais constaté que, pour beaucoup de personnes, un travail de service devrait être gratuit ou très peu payé. D’ailleurs, lorsque j’ai commencé à exercer cette profession, il y avait encore des religieuses qui travaillaient en tant qu’infirmières dans les cliniques. Elles acceptaient tellement d’être mal payées qu’il semblait malvenu à tout le monde de se plaindre sur le salaire. Celui-ci étant pourtant à peine supérieur au SMIC, alors que nous travaillions un week-end sur deux, que nous avions fait 3 ans d’études, et que nous étions souvent en surcharge de travail et en nombre insuffisant.

La valeur personnelle

La valeur personnelle, toujours selon Steve Pavlina, est en lien avec ce que l’on fait et ce que l’on est, mais que l’on n’arrive pas à se faire payer pour. Cela n’a pas forcément d’importance, car cela peut donner beaucoup de satisfactions.

Par exemple, si vous cuisinez divinement pour votre famille et votre entourage, cela est en lien avec votre valeur personnelle. Pour autant, ça ne vous fera pas gagner d’argent. De même, si vous avez une capacité d’écoute extraordinaire qui fait que chaque personne échangeant avec vous se sente immédiatement éclairée, ça n’a pourtant aucune valeur sociale en tant que tel.

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Vous pouvez être la meilleur maman du monde, cela n’a aucune valeur sociale

Mais attention. Ce n’est pas parce que vous n’avez que de la valeur personnelle que vous ne valez rien. Simplement, vous ne pourrez pas gagner de l’argent avec ça. J’ai mis plusieurs années à le comprendre. J’ai été très heureuse de m’occuper de ma famille, car il est évident que ça a permis une extraordinaire qualité de vie pour nous tous. Ceci étant, j’étais frustrée et en colère que mon travail ne soit pas reconnu par l’extérieur, et ne me permette pas non plus de gagner de l’argent.

Réussir à reconnaître sa valeur

Lorsque l’on doute de soi, on peut finir par se dire que ce que l’on fait ne vaut rien, puisque l’on n’est pas payé.

Pour ma part, j’étais dans ce cas. J’ai fini par sous évaluer le fait que j’avais permis à 4 enfants de grandir, de s’épanouir, de devenir les êtres merveilleux qu’ils sont, et de les aider à manifester leurs talents. Je ne reconnaissais plus mon aide considérable dans le soutien que j’apportais (et que je donne toujours) à mon mari pour qu’il soit épanoui dans son travail. Je ne reconnaissais même plus mes talents artistiques et autres.

Cela a été un long cheminement intérieur d’accepter de reconnaître ma valeur et de croire qu’elle ne dépendait absolument pas de l’argent que je pouvais gagner. Mon entourage et mes amis avaient beau me rassurer, je n’arrivais pas à y croire. Finalement, après un processus de plusieurs années, j’y suis arrivée. Faire la distinction entre valeur sociale et valeur personnelle m’a beaucoup aidé.

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Mon entourage avait beau me rassurer, je n’arrivais pas à croire totalement en ma valeur

Si vous voulez gagner de l’argent, il est important que votre valeur personnelle soit alignée avec votre valeur sociale. Mais si ce n’est pas le cas, cela n’enlève rien à vos talents, à vos dons, à votre valeur.

Je vous invite à observer cela et à voir où vous en êtes. Car le fait de reconnaître votre valeur, va faire que vous pourrez recevoir par des moyens parfaits. Votre cerveau fera en sorte de prendre soin de vos besoins. Par contre, si vous ne croyez pas avoir de valeur personnelle ou peu, ou si vous ne reconnaissez pas la totalité de votre valeur qui est indépendante de l’argent que vous gagnez, vous risquez, à un certain moment, d’être limitée.

On ne peut pas recevoir plus que ce que l’on croit mériter.

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Votre capacité à recevoir est fondamentalement en lien avec votre valeur

À ce propos, je constate que certaines personnes font coïncider leurs besoins avec ce qu’elles ont. Beaucoup se limitent même pour que cela fonctionne. Pourquoi pas ?! Je l’ai fait par le passé, mais pour être honnête, c’est frustrant. Car on sait au fond de soi que l’on veut plus, mais on n’arrive pas à le générer. Si c’est votre cas, la tentation est alors forte de nier vos besoins et de faire comme si tout allait bien.

Le but, à mon avis, est d’arriver tout doucement vers un sentiment d’abondance qui n’est pas en lien avec l’argent gagné. Car vous pouvez gagner énormément d’argent et vous sentir pauvre. De même, avoir très peu d’argent et vous sentir riche. Ce qui est est difficile et frustrant, c’est le décalage entre vos envies et votre réalité.

Avec l’expérience, il m’apparaît clairement que plus on reconnaît sa valeur, plus on est dans l’abondance… sans que personne n’ait besoin de valider ça.

Et vous, Merveilleuse Imparfaite que vous êtes, avez-vous conscience de votre valeur ? Aviez-vous fait cette distinction entre la valeur personnelle et la valeur sociale ? Vous sentez-vous ajustée par rapport à cela ? N’hésitez pas à en parler dans les commentaires, j’y répondrai avec plaisir.

À tout de suite,

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

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