La pensée positive ne fonctionne pas

C’est quoi la pensée positive ?

Vous connaissez certainement la pensée positive, et peut-être même la pratiquez vous régulièrement. C’est une méthode qui consiste à se focaliser sur le bon côté des choses et de ne voir que le positif.

Il est possible, en répétant des paroles positives de manière régulière et assidue, d’augmenter le résultat que vous cherchez à obtenir.

Par exemple,si vous manquez d’argent, la pensée positive vous invite à répéter plusieurs fois par jour : « Je suis riche ». De même, si vous doutez de vous et manquez de confiance en vous, elle vous préconisera de répéter à l’envie : « J’ai confiance en moi ». L’idée est que la force de la répétition finisse par influencer votre inconscient et permette la manifestation de ce que vous affirmez.

Or, cela ne peut pas fonctionner sur le long terme.

Pourquoi la pensée positive ne fonctionne pas ?

En pratiquant la pensée positive, vous risquez d’obtenir l’effet inverse à celui que vous recherchez.

Plus vous allez affirmer quelque chose haut et fort dans le but qu’il se produise, plus vous affirmez à la l’univers, la vie, le monde, que vous ne l’avez pas. Car si vous l’aviez déjà, vous n’auriez pas besoin de le formuler.

Donc, si vous répétez : « je suis riche, je suis riche » à longueur de journée, ce que dites en fait, c’est « je ne suis pas riche ». Et donc, par la loi d’attraction, vous faites arriver encore plus ce que vous déclarez, c’est-à-dire le manque, pour reprendre l’exemple ci-dessus.

pensée positive richesse merveilleusement imparfaite
Répéter que l’on est riche ne suffit pas à le devenir

Il me semble important de tenir compte de toutes les parties de vous-même, y compris celles qui se sentent inadéquates, pauvres, limitées, et en manque, et de vous appuyer sur elles pour manifester votre abondance (toujours pour rester dans l’exemple ci-dessus).

Accepter toutes les parties de soi-même

Imaginez que vous ayez une grande famille avec un grand nombre d’enfants tous différents. L’un est toujours joyeux et positif, l’autre râle en permanence, le troisième se sent insuffisant et inadéquat tout le temps… Bref, une famille variée.

Il ne vous viendrait pas à l’idée de partir en vacances uniquement avec votre enfant positif et joyeux et de laisser les autres derrière vous. En espérant qu’en vous focalisant uniquement sur celui qui est d’humeur agréable vous réussirez à ne plus entendre les plaintes et les lamentations des deux autres qui se sentent rejetés et vous le font savoir.

Si vous décidez de les laisser à la maison et de faire comme s’ils n’existaient pas, le résultat est prévisible : ils vont se sentir de plus en plus mal, de plus en plus ignorés et rejetés, et vont vous le faire savoir par tous les moyens. Ils vont commencer doucement à essayer de capter votre attention et si vous continuez à faire la sourde oreille, ils vont employer les grands moyens. Vous risquez de perdre le contrôle de la situation et plus vous attendrez, plus la crise à gérer sera importante.

Il en est de même à mon avis, lorsque l’on répète sans arrêt une phrase « positive » qui ne tient pas compte de notre globalité.

En forçant, il est possible que cela fonctionne jusqu’à un certain point, mais j’ai remarqué (car bien sûr, j’ai testé cette façon de faire) qu’à un moment donné, toutes les émotions mises sous le tapis, ignorées, refoulées parce qu’inadéquates, remontaient en flèche et en nombre. C’est comme si la boite de pandore s’ouvrait subitement et que tout le négatif emmagasiné ressortait brutalement.

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Le plus souvent, tout ce que vous avez enfoui sous le tapis remonte violemment, surtout si vous étiez dans le déni

C’est extrêmement inconfortable et très déstabilisant. Au final, il est même possible que vous vous jugiez d’être tombée autant dans le négatif. Mais je dirais que cela fait partie du processus de la pensée positive.

En ce qui me concerne, je trouve que pensée positive ne fonctionne pas. Ce qui est le plus profitable, c’est de prendre en compte toutes les parties de vous et de les accueillir complètement (y compris dans le fait que vous ne les accueillez pas). Puis, avec votre globalité, avec toute « votre famille », vous partez en voyage vers la destination que vous avez choisie.

Tout le monde est dans la voiture, le GPS est branché. En route ! Il est possible que vous deviez faire plus de pauses pour que tous les passagers du véhicule soient le plus confortables possibles pendant le trajet mais au final, cela ne vous ralentira pas vraiment. Vous arrivez à votre objectif avec toute votre tribu : les joyeux comme les ronchons… et en avant pour des belles vacances !

La pensée positive et le déni

Cela peut semble un peu utopique, mais j’ai croisé des gens qui étaient tellement dans la pensée positive, qu’on ne pouvait pas aborder un seul point négatif sous peine, disaient-ils, de le voir se manifester. Je pouvais constater que des choses qu’ils proposaient dysfonctionnaient et n’étaient pas adéquates : las ! J’étais accusée de créer une réalité désagréable puisque je nommais ce qui n’allait pas.

Il est très facile, avec la pensée positive, d’être dans le déni et de rejeter sur l’autre ce qui ne fonctionne pas. Or, si notre interlocuteur nous fait part de son avis, cela ne va pas modifier le futur immédiatement et de manière inadéquate. Au contraire. De recevoir l’avis des autres permet de faire le point où nous en sommes et de réajuster ce qui a besoin de l’être.

Et vous ? Que pensez-vous de la pensée positive ? Avez-vous testé ? Avez-vous été satisfaite du résultat ?

Faites nous part de vos commentaires dans l’espace ci-dessous.

A tout de suite !

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

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