La limite de la méditation

La méditation est un sujet en vogue par les temps qui courent. Beaucoup en parlent : les magazines, les émissions de radio, de télévision, les gens autour de vous peut-être. Je suis sûre que vous connaissez au moins une personne de votre entourage qui médite.

La méditation de base

La méditation est un outil excellent, qui permet d’apaiser le mental, de faire taire les bavardages incessants qui assaillent parfois notre tête. Lorsque cette agitation intérieure se calme, nous avons accès à un espace de rien, de vide intérieur, de plénitude parfois, mais pas toujours. C’est aussi à partir de ce rien que jaillit parfois l’intuition, qui peut prendre l’aspect d’idées fulgurantes, ou de la sensation d’être guidée, d’avoir la ou les réponses à nos questions.

méditation de base merveilleusement imparfaite
La méditation : un excellent moyen de vous sentir bien

Méditer consiste à faire le vide en nous. À s’asseoir éventuellement dans une posture particulière, et à laisser passer ses pensées pour revenir à un espace de plénitude au centre de soi-même. Il est parfois difficile d’accéder à cet espace de calme. Il peut également, pour certaines, être laborieux d’y rester après l’avoir trouvé.

Le but de l’exercice est de rendre le processus de la méditation de plus en plus facile au fur et à mesure de la pratique. Il est vrai qu’une fois qu’on y arrive, méditer est très agréable et donne de nombreux résultats positifs dans la vie quotidienne.

La méditation et le déni

Il est possible d’utiliser la méditation pour fuir les sensations désagréables et les émotions difficiles. Je l’ai remarqué chez moi et des personnes que j’ai accompagnées.

Je m’explique :

Si vous ressentez une énorme colère envers une personne, peut-être avez-vous envie de méditer pour laisser passer la colère. Votre est alors, en revenant à cet espace de calme en vous, de laisser la colère se dissoudre.

méditation deni merveilleusement imparfaite
Méditer pour laisser la colère se dissoudre peut être une bonne solution

Dans l’absolu, pourquoi pas ? Ceci étant, j’ai constaté qu’en faisant cela, il est très facile de ne plus ressentir l’émotion. D’être dans une sorte de déni. Or, la colère est encore présente en vous, mais vous n’y avez plus vraiment accès. Vous pourriez même être étonnée si quelqu’un vous faisait remarquer que vous êtes encore dans cette émotion.

Sur Merveilleusement Imparfaite, je vous propose une autre voie qui pourrait plutôt s’apparenter à la pleine conscience.

La méditation en pleine conscience

Il s’agit de revenir à votre corps, à ce que vous ressentez et constater que vous êtes dans une colère noire. Prenez conscience de cela, notez-le mentalement et observez dans quelle(s) partie(s) de votre corps cela se manifeste. Sous quelle forme : est-ce qu’elle irradie ? Donne l’impression d’une masse dure ? A-t-elle des pics ? A-t-elle une forme ronde, carrée, avec des éclats ?

Observez tout cela. Observez aussi s’il n’y a pas un scénario qui essaie de se mettre en place via une voix off. Si c’est le cas, continuez à observer, mais ne nourrissez pas cette voix. Traitez-la plutôt comme un poste de radio qui fonctionnerait dans une pièce de vie, et auquel vous ne prêtez pas attention.

méditation pleine conscience merveilleusement imparfaite
Traitez le bruit de fond dans votre tête comme un bruit de radio

Ne luttez pas contre ce que vous vivez. N’essayez pas d’éteindre le poste radio. Et si vous n’y arrivez pas et que vous essayez quand même de couper le son, constatez simplement cela. N’en rajoutez pas, et n’essayez même pas qu’il en soit autrement.

À chaque fois que vous essayez de faire quelque chose, constatez que vous essayez, et faites au mieux avec cela.

L’objectif est de vous prendre à bras le corps, avec toutes vos facettes. Pour revenir à l’exemple ci-dessus, dans le cas d’une colère :

  • prenez les sensations et pensées qu’elle vous génère (zut, j’en suis encore là !) ;
  • les symptômes physiques qui sont présents (Envie de taper ? Allez-y, prenez un oreiller et autorisez vous à le faire) ;
  • les émotions (peut-être y a-t-il des larmes qui vont couler et une tristesse qui va se manifester).

Prenez le tout. Prenez-vous dans vos bras, enlacez-vous (au sens propre, comme au figuré), bercez-vous…

Restez présente au maximum à ce qui se joue dans votre corps physique. Observez comment les sensations évoluent. N’essayez pas d’accélérer le processus. Si vous le faites, observez et acceptez que ce soit ainsi.

Bref, accompagnez-vous dans toutes vos facettes, y compris les moins agréables. Elles font partie de vous et font de vous une femme totalement humaine.

puzzle méditation merveilleusement imparfaite
Vous êtes un puzzle ! Pour qu’il soit comple, tous les morceaux doivent y être, quelques soient leurs couleurs

S’autoriser à ressentir les choses

J’ai pratiqué les deux formes de méditation, et je le fais toujours. J’utilise la méditation de base lorsque je veux avoir accès à mon intuition et des réponses à des questions précises. Par contre, je pratique la méditation en pleine conscience en permanence, et surtout en cas d’émotions dites négatives. Je suis ravie des résultats rapides que cela procure, en particulier le fait que mon état intérieur se pacifie rapidement.

Le plus difficile pour moi est de m’autoriser à ressentir ce que je ressens sur l’instant. Surtout dans le cas d’émotions désagréables. Il peut m’arriver de mettre plusieurs heures, voire plusieurs jours, avant de m’autoriser à me poser pour percevoir ce qui est présent. Je pense que c’est parce que j’ai peur de souffrir. Alors qu’en fait, ce qui fait le plus souffrir, c’est cette période ou « je n’y vais pas ». Car du coup, je ne mange plus, me disperse, me coupe de mes sensations. Je fais un maximum de choses pour éviter de percevoir ce qui se passe dans mon corps. J’essaie de tenir à distance ce qui est présent, ce qui me demande une énergie considérable.

Au final, quand je décide de revenir à moi et d’être présente à mon corps et ce qui s’y passe, même si l’émotion est très désagréable, le fait d’accueillir ce qui est rend le tout très confortable au final.

Et vous ? Pratiquez-vous la méditation ? Quels sont les bienfaits (ou pas !) que cela vous apporte ?

Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontées lors de votre pratique ? Faites-nous en part dans les commentaires.

À tout de suite !

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

dix-neuf − 3 =