Gérer ses affaires avec le travail de Byron Katie

Cet article fait partie d’une série de trois articles sur le travail de Byron Katie. Dans ces trois articles, vous pourrez découvrir le fonctionnement du travail de Byron Katie, comment appliquer le travail et, dans cet article-ci, vous allez pouvoir savoir dans les affaires de qui vous êtes.

Une pensée est inoffensive tant que nous ne la croyons pas. Ce ne sont pas nos pensées, mais l’attachement à nos pensées qui est la cause de la souffrance.
– Byron Katie

Cela m’a beaucoup aidé que Byron Katie propose cette façon d’aborder la vie. En effet, j’avais une grande capacité à vouloir aider les gens, voire à les sauver. J’étais vraiment dans un triangle infernal victime sauveur bourreau. J’avais énormément de mal avec la souffrance que les gens vivent, et je me sentais impuissante et coupable de ne pas pouvoir faire plus. En un mot, j’aurais aimé éradiquer la souffrance sous toutes ses formes sur toute la planète. Mission impossible, comme vous vous en doutez.

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Je voulais guérir toute la souffrance de la planète, et souffrais de ne pas avoir de résultats tangibles

Cela pouvait parfois me mettre mal et me culpabiliser. Sans toutefois que ça fasse une différence sur la souffrance au niveau mondial.

Byron Katie dit qu’une grand part de notre souffrance vient du fait que nous nous occupons des affaires des autres. Nous nous mêlons de ce qu’ils vivent ou pas, pour leur plus grand bien, évidemment.

Comment savoir si je m’occupe des affaires des autres ?

Pour vous aiguillez, voici 10 questions et affirmations. En les lisant, répondez oui ou non à la question « est-ce mon affaire ? »

  1. La maison de mes voisins est toujours en désordre. Je ne comprends pas comment ils peuvent vivre ainsi
  2. Mon fils devrait travailler à l’école. S’il continue ainsi, il n’aura jamais son bac ;
  3. Il y a une réunion ce soir. Je n’ai absolument pas envie d’y aller
  4. Il y a encore la guerre au Moyen Orient. Ça me stresse ;
  5. Ma fille devrait aller chez le coiffeur : sa coiffure ne lui va vraiment pas ;
  6. Mon mari devrait manger équilibré et perdre du poids, ça santé va finir par en pâtir ;
  7. J’ai vu un reportage. Il y a énormément de pollution en Chine ;
  8. Et si on mangeait des frites ce soir ?
  9. Je me demande comment la planète aura assez de ressources pour nourrir tous les humains qui y vivent ;
  10. Je vais me mettre au yoga. Il me semble que ça me fera du bien.

Les questions 3, 8 et 10 correspondent à vos affaires.
Les questions 1, 2, 5 et 6 sont les affaires des autres.
Les questions 4, 7 et 9 sont les affaires de Dieu.

Pour Byron Katie, le mot Dieu signifie la réalité. Le problème vient, dit-elle, que nous passons beaucoup de temps à nous occuper des affaires des autres et de celles de Dieu. Qui s’occupe alors des nôtres quand nous sommes occupées ailleurs ?

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Si vous n’êtes pas chez vous, qui y est ?

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’intéresser aux autres ni à ce qui se passe sur la planète. Nous avons, à mon sens, simplement à faire notre part, et laisser la part des autres et celle de Dieu. Cela va nous libérer considérablement. Cela va aussi libérer les autres, qui sauront qu’ils n’ont plus besoin de s’occuper de nos affaires, puisque nous le faisons nous-mêmes.

Je dois m’occuper de l’avenir de mon enfant

Aïe, je vous entends me dire : « Mais Marie-Christine, ce n’est pas possible ! Si je ne m’occupe pas des devoirs de mon fils, il va gâcher son avenir ! »

Je n’en sais rien, pour tout vous dire. Je vous suggère d’investiguer avec la formule : « si je ne m’occupe pas des devoirs de mon fils, il va rater son avenir ». Vous saurez alors ce que vous aurez à faire. Simple, non ?

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Les études des enfants sont souvent un sujet de stress

Un exemple d’investigation

J’ai offert un cadeau à une personne qui ne m’a pas remerciée. Sur l’instant, cela ne m’a pas dérangée qu’elle ne me donne aucune nouvelle. Pourtant, je l’avais choisi spécialement pour elle et y avait mis beaucoup de cœur et d’attention. À mes yeux, c’était un cadeau spécial. Mais pas de nouvelles…

Au fil du temps, je me suis aperçue que j’étais très en colère contre cet homme. Appelons-le J. Je me suis aperçue que je le critiquais, lui en voulait pour diverses choses. Rien de ce qu’il faisait me satisfaisait. J’avais beau investiguer, cela persistait. Je n’avais pas trouvé la pensée d’activation, la bonne formulation pour commencer le travail de Byron Katie.

Je me suis intériorisée et j’ai demandé à être guidée car je voulais être en paix. Cela faisait plusieurs jours maintenant que je ronchonnais quasi en permanence après cette personne, et ça ne me convenait pas. Je voulais en finir.

Tout à coup, j’ai compris qu’en fait, ce n’est pas ce que faisait ou pas cette personne qui me faisait souffrir. C’était le fait qu’elle ne m’ait pas remerciée pour ce cadeau spécial.

Ça m’a permis de me rendre compte :

  1. qu’il est très difficile émotionnellement de donner si l’autre ne peut pas recevoir. Lorsque vous donnez de tout votre cœur et que votre interlocuteur fait comme si rien ne s’était passé, comme si rien n’avait existé, cela peut faire souffrir (et de même lorsque l’on reçoit vraiment, on fait également un cadeau à celui qui donne. Mais c’est un autre sujet) ;
  2. que, depuis cette expérience douloureuse, je me suis limitée, je me suis fermée, j’ai réduit mon aptitude à donner pour ne pas trop souffrir.

L’investigation m’a permis de comprendre quelque chose d’essentiel :

  • mon affaire à moi est de donner ce que j’ai envie de donner, sans limite à part la mienne. Je peux donner à flots continus, tant que ça reste juste et bon pour moi ;
  • l’affaire des autres c’est de recevoir… ou pas. Certains ne peuvent pas recevoir, c’est comme ça. Vous en connaissez certainement. Vous pouvez à peine les remercier lorsqu’ils vous aident ou qu’ils vous font un cadeau. Ils ne sont pas contents quand vous leur offrez quelque chose. Mais vous savez quoi ? Ça n’a rien à voir avec vous ;
  • l’affaire de Dieu, c’est de calibrer le flot de ce que vous donnez.
recevoir affaires merveilleusement imparfaite
Votre affaire peut être aussi de recevoir…ou pas

Les bienfaits du travail de Byron Katie

Le travail de Byron Katie m’a apporté plusieurs choses quand il s’agit des affaires :

  • vérifier régulièrement dans les affaires de qui je suis, et de retourner dans les miennes si je n’y suis plus a été profondément guérisseur ;
  • je n’ai plus cette déprime, cette angoisse et cette culpabilité quand je vois ce qui se passe dans le monde. Si besoin, et dès que je sens une émotion perturbante poindre, j’investigue. Je retrouve immédiatement la paix ;
  • je suis de plus en plus joyeuse, en paix avec moi-même. Je me trouve aussi de plus en plus claire. Je sais ce qui est bon pour moi, je peux m’accompagner, être là pour moi.

 

Et vous ? Quelles sont vos expériences ? Laissez-moi vos commentaires sur ce sujet dans l’espace ci-dessous et j’y répondrai avec plaisir.

À tout de suite.

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

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