Appliquer le travail de Byron Katie

Dans mon article sur le travail de Byron Katie, vous pouvez découvrir la méthode créée par Byron Katie pour que vos pensées vous lâchent.

Je vous propose maintenant des exemples pratiques pour vous aider à appliquer le travail de Byron Katie à vos propres expériences.

Ce n’est pas votre tâche de m’aimer, c’est la mienne.
– Byron Katie

Trouver la bonne formulation pour commencer le travail

La première difficulté lorsque l’on applique le travail à soi-même est de trouver la pensée, celle qui déclenche la confusion et la douleur émotionnelle. C’est une gymnastique à faire au début.

En fait, pour y arriver, pensez à ce que vous ne voulez pas, ce qui ne devrait pas être là, ce que vous ne devriez pas vivre selon vous. C’est en partant de cela que j’ai réussi à trouver la phrase d’activation qui permet au travail d’agir.

Vous saurez quand vous y aurez accès. Cela vous fera une sensation particulière dans le corps. De toutes façons, si vous l’investiguez, vos penses vont vous lâcher. Si ce n’est pas le cas, c’est que vous n’avez pas encore trouvé la bonne phrase. Je vous le rappelle, elle peut se cacher sous beaucoup d’autres.

pensée travail merveilleusement imparfaite
Parfois la pensée d’origine est bien cachée en dessous d’autres pensées

Je vous donne plusieurs exemples.

Appliquer le travail dans une relation qui ne fonctionne pas

Une ancienne connaissance voulait que nous ayons une conversation téléphonique alors que nous nous n’étions pas vues ni parlées depuis plus de deux ans. Les relations avec cette personne étaient compliquées, car nous n’arrivions pas à nous comprendre réellement. Cela se terminait le plus souvent en reproches de sa part, et moi j’essayais en permanence de la rassurer, de lui expliquer, de me justifier. Bref, c’était épuisant et me pesait, car le scénario se répétait à chaque fois. J’aimais cette personne, mais l’idée de cette conversation me pesait. D’autant qu’elle avait un ton peu aimable au téléphone.

J’ai donc décidé de lui dire – ce que je ne faisais jamais avant – que nous nous rappellerions plus tard, car j’ai pris conscience que je me commençais à me sentir mal dès son appel. Je voulais investiguer tout ce qui était présent pour moi avant de lui parler, sachant que cela me donnerait de la clarté.

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J’ai investigué mes pensées pour avoir plus de clarté lors d’une conversation téléphonique

La première chose que j’ai perçue est que j’ai voulu lui donner tord de m’appeler. J’ai noté tout ce qui venait au sujet de cette personne, de cette relation, et j’ai appliqué le travail à chaque phrase en me posant les questions du work de Byron Katie. Voici ce que ça a donné. Pour l’exemple, appelons cette connaissance R.

  • R n’aurait pas du m’appeler ;
  • Cette conversation avec R va encore être galère ;
  • Je risque de me quereller fortement avec R (ce que je ne m’autorisais pas à penser avant l’investigation) ;
  • Je ne dois pas me quereller fortement avec R ;
  • Je serais triste de rompre la relation avec R ;
  • Je dois garder la relation avec R.

En fait, je ne m’autorisais pas à m’avouer que je n’avais plus envie de cette relation. Cela a fait un choc en moi quand j’ai pris conscience de ça. J’ai également conscientisé que je pouvais aussi lui parler très vertement si besoin. Du coup, lors de notre conversation téléphonique, j’ai pu avoir le bon ton et la bonne attitude. J’ai arrêté de prétendre à moi-même que je voulais toujours être son amie. Mon comportement a donc été totalement différent.

Nous nous sommes quittées en paix. Et aucun problème ne subsiste entre nous. Tout est clair pour elle et pour moi.

Je suis éblouie du résultat que l’investigation a permis. Avant, je voulais la ménager, la respecter, prendre soin d’elle. Au final, elle n’était pas satisfaite de nos échanges, et moi non plus. Là, tout était tellement clair qu’elle a quitté notre conversation apaisée, entendue, et en paix. Ça a été une très belle leçon pour moi.

paix travail merveilleusement imparfaite
La clarté issue de l’investigation, nous a permis d’être en paix à la fin de la conversation

Le travail et le mal de dos

L’autre jour, je râlais parce que j’avais mal au dos. Ça me fatiguait, et comme ça durait, je commençais à avoir le mental qui tournait en boucle. Vous savez, cette voix dans votre tête qui n’arrête pas de parler toute seule. Lassée, j’ai décidé d’investiguer mes pensées pour en finir avec cette fatigue et confusion mentale.

Dans l’exemple, ma pensée était : « Je ne devrais pas avoir mal au dos ! » ou « Mon mal de dos devrait s’arrêter ! ». J’ai pris la deuxième puis j’ai appliqué les questions du travail de Byron Katie :

1. Est-ce que c’est vrai que mon mal de dos devrait s’arrêter alors que j’ai mal au dos ?
Oui, bien sûr qu’il devrait s’arrêter.

2. Est ce que je suis absolument sûre à 100% que c’est vrai ?
J’aimerais bien, mais en fait j’ai mal. Donc même si c’est vrai que j’aimerais qu’il s’arrête, la réalité est autre. Il est encore et toujours là.

3. Comment je me sens quand je crois que mon mal de dos devrait s’arrêter alors qu’il est toujours là ?
Je me sens en colère, j’ai envie de pleurer, je me sens triste, fatiguée, courbaturée, ronchon.

4. Comment je me traite quand je crois cette pensée ?
Je me traite en victime, je me lamente sur moi-même, je critique mon corps, je lui en veux, je me juge.

5. Comment je traite l’autre ou les autres quand je crois cette pensée ?
Je m’isole car ils ne me comprennent pas. De temps en temps je me plains, mais je ne suis pas très présente à eux, car occupée avec moi-même.

6. Cette pensée m’empêche quoi ?
Cette pensée m’empêche de me soutenir, de m’aimer telle que je suis avec mon mal de dos, d’approuver mon  corps même s’il a un mal de dos.

7. Qui je serais sans cette pensée ?
Je serais Marie-Christine, qui a mal au dos et qui va se mettre dans le fauteuil, devant un film.

Pour la dernière question, intériorisez-vous pour avoir votre propre réponse, qui peut différer totalement de ce à quoi vous pourriez vous attendre.

Ensuite, il faut retourner sa croyance :

Mon mal de dos ne devrait pas s’arrêter.
Non, c’est vrai, et c’est d’ailleurs le cas.

Mes pensées ne devraient pas avoir mal au dos.
Non, c’est vrai aussi, mais elles en sont tellement imprégnées qu’elles sont plus gênantes que la douleur physique au final.

Mes pensées ont mal au dos.
Certainement, presque plus que ce dernier.

Je ne peux pas ne pas avoir mal au dos.
Non, c’est ce que je vis.

Je peux ne pas avoir mal au dos.
Du moins, pas plus que ce que j’ai déjà.

Vous constaterez que le travail ne m’a pas enlevé mon mal de dos, par contre, ma confusion mentale a disparue et je suis rentrée dans l’acceptation de ce que je vivais. Mon mental a cessé de tourner en boucle et j’ai pu être un soutien pour moi, et une bonne accompagnante.

La clarté issue de l'investigation, nous a permis d'être en paix à la fin de la conversationv
Je me suis posée et ai pris soin de moi une fois mon mental libéré

Conseils pour bien pratiquer le travail

Écrivez vos phrases et investiguez par écrit, surtout au début. Il est en effet facile de passer à côté des réponses. Vous pouvez facilement vous illusionner. Je peux en témoigner, je l’ai fait.

Laissez-vous répondre. Laissez venir la réponse qui est là, qui n’est pas toujours celle que vous aimeriez avoir. Allez à l’intérieur de vous et voyez ce qui est présent sur l’instant. C’est la réponse dont vous aurez besoin.

Allez jusqu’au bout de l’exercice. Jusqu’à ce que vous sentiez que vous êtes allée au fond de votre investigation. Parfois, pour y arriver, il vous faudra peut-être traverser une zone d’inconfort durant laquelle vous préféreriez être ailleurs. vous risquez de vous souvenir à cet instant précis d’un grand nombre de choses à faire immédiatement. Soufflez, il s’agit d’une petite résistance. La liberté est au bout.

Chère Merveilleuse, je vous souhaite une bonne investigation de vos pensées.

Dites moi dans la zone de commentaires si vous avez testé cette technique et ce que vous en avez retiré. J’aurais grand plaisir à vous lire.

À tout de suite.

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner en copie aux conditions suivantes :

  • qu’il ne soit pas coupé ;
  • qu’il n’y ait aucune modification de contenu ;
  • que vous fassiez référence à Merveilleusement imparfaite ;
  • que vous mentionnnez le nom de Marie Christine Provost.

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