Vous faites peut être partie de ces nombreuses personnes qui ont l’impression de se faire vampiriser par d’autres.
Ce terme peut paraitre abstrait, surtout si vous n’êtes pas concernée par ce sujet. Par contre, si vous sentez que c’est votre cas parfois, vous savez immédiatement ce dont il s’agit.
Malheureusement, on ne s’en aperçoit le plus souvent que lorsque c’est arrivé. il faut alors une énergie considérable pour en sortir et se sentir bien à nouveau.
Les personnes qui souffrent de cela (et j’en ai été une très grande spécialiste), savent combien cela génère une souffrance psychologique et émotionnelle. D’autant que si votre entourage ne sait pas ce dont il s’agit, il peut ne pas vous comprendre et vous trouver « un peu délicate et sensible » !
Cet article a pour but de vous apporter des solutions concrètes. En effet, ayant beaucoup souffert de cela, j’ai eu envie de partager avec vous les pratiques que j’ai mises en place afin que cela ne se reproduise plus. Je dois vous avouer que cela fonctionne, car je ne suis quasiment plus jamais vampirisée. Et si cela menace de se produire, je le détecte immédiatement et agis en conséquence pour faire cesser cela.
Les signes qui indiquent que l’on s’est fait vampiriser
Cela démarre ainsi le plus souvent : vous êtes bien, pleine d’allant, vous vous sentez pleine de vitalité ou du moins en forme. Tout à coup, vous ressentez une fatigue qui va en augmentant et peut aller très rapidement jusqu’à l’épuisement. Vous vous sentez vidée et exténuée sans raison apparente. Vous avez envie de râler et qu’on vous fiche la paix.
Pendant ces moments, il est possible que vous essayiez mentalement de comprendre la situation, car en apparence, rien ne justifie un épuisement aussi soudain dans un cadre quotidien. Car en général, vous êtes chez vous ou au travail, vous n’êtes pas particulièrement dans une activité physique qui justifierait cette fatigue soudaine. Vous pouvez peut être même commencer à douter de vous et vous juger un peu, car il n’y a pas de raisons apparentes pour ressentir ce que vous êtes en train de vivre.
De raisons apparentes non, mais en fait vous êtes en train de vous faire vampiriser votre énergie par quelqu’un d’autre.
Prendre conscience que l’on s’est fait vampiriser
Devenez observatrice, prenez du recul. Retournez très rapidement à l’intérieur de vous (la personne en face n’en saura rien) et observez avec qui cela arrive et dans quel lieu physique cela se passe : au bureau, chez vous, avec telle personne systématiquement, avec untel de temps en temps…
Observez aussi quels sont les endroits du corps concernés : la tête (peut-être commence-t-elle à « s’embrumer » ?), le plexus solaire ? La poitrine ? Ailleurs dans votre corps ?
Faites confiance à ce que vous ressentez, même si votre mental n’a pas d’information à ce sujet. Ne devenez pas victime non plus, mais ne niez pas l’impact que cela a sur vous.
1) Définir ses limites et ses priorités
Posez vous cette question : « Qu’est-ce que je veux ? ». La réponse peut être quelque chose comme : « Je veux me sentir bien et passer une bonne journée ».
Demandez vous ensuite : « si je vais dans cet endroit là, avec telle ou telle personne, cela va-t-il dans le sens de ce que je veux ? ».
Pour répondre à cette question, posez-vous deux questions :
- Ai-je envie d’aider mon amie dans la difficulté ? La sera réponse sera peut-être oui ;
- Puis-je aider mon amie ? La réponse pourra être non, car vous serez peut-être trop fatiguée, ou encombrée avec vos propres problèmes.
Vous êtes peut-être en train de vous dire : « Mais Marie-Christine, je ne peux pas dire non ! J’en ai bien envie, mais je dois aider cette amie, elle a été là pour moi, je ne peux pas faire autrement. Et au travail, bien sûr que ma collègue me « pompe », mais je dois faire avec, je ne peux pas faire autrement. Il faut que je travaille ! ».
Pas de panique, je vous donne des trucs et astuces plus loin dans cet article, pour agir dans les situations pour lesquelles vous êtes vraiment obligées de rester. En attendant, dites à votre amie combien vous la soutenez, mais que là, vous n’êtes absolument pas disponible pour elle dans l’immédiat, et que vous ne serez pas d’une écoute parfaite.
Ceci étant, je constate que beaucoup de personnes ont des situations difficiles qu’elles adorent créer, et dans lesquelles elles restent par obligation morale. Elles pourraient les quitter et faire autrement mais n’y arrivent pas. Il est évident qu’il n’est pas question de quitter votre travail, ni de laisser votre famille et amis sans soutien, mais cette réunion qui vous fatigue, est-elle vraiment nécessaire ?
Ce rendez-vous qui vous attend et dont rien que l’idée vous fait soupirer, est-ce bien utile d’y aller ?
2) Savoir dire non
Il est difficile, au début, de dire non. Et pourtant, c’est indispensable !
Les gens se trompent souvent, et beaucoup pensent que lorsqu’on leur dit non, c’est non à eux en tant qu’individu. Alors que pas du tout ! Vous dites NON à leur proposition qui ne vous convient pas, pas à eux personnellement. Cette confusion est dommageable, car cela génère des situations compliquées.
Je sais de quoi il s’agit, car il y a des années, je disais oui à tout. Je ne savais pas dire non, car je pensais inconsciemment que les gens m’aimeraient mieux si je disais oui. En fait, je m’aperçois avec l’expérience que ce n’est pas vrai, car comme je ne me respectais pas, les gens non plus ne me respectaient pas. Au final, ce n’était satisfaisant pour personne.
3) Se justifier n’est pas nécessaire
Lorsque vous dites non, vous n’avez pas besoin de vous justifier. On cherche souvent des raisons à donner à notre interlocuteur, mais ce n’est pas utile : cela ne lui sert pas particulièrement. Bien sûr, cela ne doit pas vous empêcher d’accompagner votre réponse d’un sourire amical et d’un remerciement. Personnellement, je dis souvent : « Non merci, c’est très gentil, mais je ne pourrais pas être là ». En souriant, bien sûr.
Et voici la phrase qui m’a sauvé la vie (sans exagération, bien sûr). J’ai mis des années à la trouver, alors qu’elle est archi-simple. Je l’ai beaucoup utilisée au début, lorsque j’étais empêtrée dans mes réponses, alors que je voulais dire non et que je n’osais pas.
Je vais prendre le temps de réfléchir et je te donnerai ma réponse plus tard.
Cette phrase est très simple. Elle va pourtant vous permettre d’avoir du temps pour savoir ce que vous voulez vraiment, et l’annoncer à votre interlocuteur. Si c’est trop difficile de le faire par téléphone ou en direct, envoyez un sms. Bien sûr, ne restez pas sans répondre.
Note importante :
Prendre soin de vous et vous choisir en premier ne veut pas dire devenir odieuse, désagréable et malpolie envers les autres. Au contraire, il s’agit de les respecter, de leur répondre lorsque c’est nécessaire, tout en restant correcte et bienveillante. Ce que je vous propose est de vous donner en premier ce que vous donniez auparavant aux autres, sans vous l’accorder nécessairement. Cela peut être du respect, du soutien, de la bienveillance…
4) Arrêter de se sentir coupable
Les personnes qui vous vampirisent sont très souvent des manipulateurs émotionnels. Elles fonctionnent de cette façon, car elles ont eu besoin de cela à un moment donné de leur vie, dans leur enfance peut-être. Malheureusement, elles continuent à l’utiliser au quotidien.
Certaines en jouent consciemment et savent pertinemment qu’elles sont en train de vous manipuler et/ou de vous « pomper votre énergie ». Elles savent aussi qu’en faisant ainsi, elles arriveront à leurs fins et réussiront à obtenir ce qu’elles désirent.
D’autres par contre, le font inconsciemment, et ne se rendent pas compte de l’effet que cela produit sur les autres, et sur vous en particulier si vous êtes concernée.
Ces personnes, et vous en connaissez sûrement, ont la capacité de vous faire vous sentir mal alors que le problème vient d’elles. Le plus souvent, elles appuient sur la culpabilité pour vous faire aller dans le sens qu’elles veulent que vous alliez. Et en général, cela fonctionne, car même si vous ne savez pas pourquoi concrètement, beaucoup de personnes se sentent coupables et donc agissent pour éviter cette culpabilité.
Or, si vous prenez un peu de temps pour revenir à vous, vous pourrez sur le long terme vous apercevoir que la personne est une manipulatrice émotionnelle, et qu’en fait vous n’avez aucune raison de vous sentir coupable.
Quelques phrases de manipulation émotionnelle que vous avez peut-être entendues :
- Avec tout ce que j’ai fait pour toi, tu pourrais bien… ;
- Cela ne te coûte rien de faire !
- À cause de toi, je ne peux pas…
Si vous êtes concernée, questionnez-vous dès que les émotions sont retombées :
- Ai-je vraiment fait ou dit ce que cette personne déclare ?
- Dois-je vraiment faire ce qu’elle me demande, même si je n’en ai pas envie ?
- Est-ce vraiment de ma faute s’il n’a pas pu faire ce qu’il avait dit ou prévu ?
Découvrez les 6 autres moyens pour ne plus se faire vampiriser.
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